Portraits des agents du CHAN
Nathalie HOARAU accompagne une équipe d’une quarantaine de personnes.
Ses mots clés : #proximité #bienveillance #accueil
Un parcours riche d’expériences dynamiques !
Originaire de la réunion, Nathalie HOARAU a un parcours riche d’expériences : « J’ai été notamment infirmière puéricultrice en service de réanimation néonatale, mais aussi infirmière libérale pendant 5 ans avec une spécialisation en pédiatrie. J’ai aussi été directrice en crèche avec notamment le pilotage d’un beau projet : l’ouverture d’une structure d’accueil. C’était un projet qui demandait la mutualisation de deux équipes professionnelles. Humainement et professionnellement, c’était une belle expérience. »
Pourquoi annonay ?
Campagnarde et montagneuse, provençale et rhônalpine, « L’Ardèche est proche de la mer et des montagnes, c’est un territoire avec des panoramas à perte de vue, entre forêts et prairies, lacs et rivières… » « Je souhaitais aussi me rapprocher de ma famille et de mes proches. »
Explique la Cadre de santé qui est aussi soucieuse de préserver une dimension humaine, « le CH d’Ardèche Nord est un hôpital dont la spécificité est sa dimension à taille humaine et son offre de proximité. »
Un visage humain capitalisant sur la prise en charge du patient.
Et voilà les résidents sont là, à nouveau réunis pour une séance d’animation attendue : un quiz ! À la baguette, Katyba Daddi, l’animatrice du Clos des Vignes, enthousiaste, généreuse, passionnée !
Dire que c’est le hasard qui a conduit Katyba à exercer ce métier… Après tout, qui en a le désir à 18 ans ? Elle préparait l’entrée en école d’infirmière quand une annonce de recherche d’une animatrice en Ehpad la conduit devant un jury pour postuler.
« DES MOMENTS FORTS QUI POUSSENT VERS L’AVANT »
Elle est si convaincante que l’essai se transforme de suite en CDD ! Le temps faisant son œuvre, Katyba est touchée par la passion du travail auprès des résidents. « Nous devons accompagner les résidents du mieux qu’on peut avec de l’empathie, de la bienveillance, de la patience, de l’écoute et surtout beaucoup d’humour ! »
Et précise « On ne sait jamais comment une animation va se passer et d’ailleurs cela ne se déroule jamais comme on l’a prévue. Cela en fait le charme ! »
Mais, surtout, Katyba avoue avec émotion que la gratitude, les retours affectueux des résidents sont « des moments forts qui poussent vers l’avant ».
Convaincue que l’animation en ehpad est le prolongement des soins pour le corps et la tête.
« c’est un lieu de vie avant tout »
Nous avons rencontré Jérôme ALLEON, jeune animateur d’ehpad qui prend son métier avec tout le cœur nécessaire.
Comment peut-on choisir d’être animateur en Ehpad ?
Après avoir passé le Bafa (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) à 17 ans, il a obtenu un brevet d’état sportif puis un diplôme d’animation socio-culturelle. Il a exercé pendant sept ans dans les secteurs enfance et adolescence en collège et en association.
« C’est dans ces fonctions que j’ai développées des projets intergénérationnels avec des Mapa (maisons d’accueil pour personnes âgées), réalise-t-il rétrospectivement. La rencontre avec des personnes âgées a été un déclic pour une réorientation. Depuis quatre ans, j’exerce dans ce milieu qui me ravit ! »
« ON JARDINE, ON FAIT LA FETE, ON RIT, ON JOUE… »
Car oui un Ehpad est un lieu de vie. « On jardine, on fait la fête, on goûte, on prend le café, on fait à manger, on rit, on s’amuse, on joue, on apprend, on écoute, on danse… », énumère sans fin l’animateur.
Jérôme reprend son grand sourire quand il évoque le souvenir de son premier voyage de vacances avec des résidents : « Ce fut un moment très fort de liens nouveaux ; on ne part pas en vacances avec n’importe qui ! Un moment magique pour moi et les résidents ; une émotion décuplée ! Même si le retour est difficile… comme tous les retours de vacances ! »
Présentez-nous votre parcours ?
« Diplômée comme infirmière en 2001, je suis venue au Centre Hospitalier d’Ardèche Nord en exerçant d’abord en Médecine D puis en Cardiologie. En 2004, j’ai intégré le Bloc, et en 2010, j’ai obtenu le diplôme d’infirmière de bloc opératoire. Depuis avril 2021, je suis Cadre de Santé, faisant fonction, en Chirurgie ambulatoire. »
Pourquoi la chirurgie ambulatoire ?
« L’unité de Chirurgie ambulatoire, accueille des patients relevant de plusieurs spécialités chirurgicales : chirurgie orthopédique, ophtalmologique, urologique, ORL, maxillo-faciale, stomatologie… Ces interventions demandent une synergie avec le bloc opératoire. Il y a une proximité entre les deux services dans la prise en charge des patients. Pendant les années au bloc, j’ai pu développer cette vision organisationnelle et c’est dans cette continuité que je me suis orientée vers cet univers pas si éloigné, la Chirurgie ambulatoire. »
Votre plus belle réussite…
« Ma plus belle réussite est tout simplement mon parcours professionnel, et d’avoir au fil des années pu développer une connaissance de l’environnement général, de l’organisation hospitalière et du cadre d’intervention au sein du CHAN. »
Son parcours ?
Le Docteur Alexandre CECH, chirurgien orthopédiste et traumatologue, spécialisé en chirurgie prothétique des membres inférieurs (prothèses de hanche et de genou) et en chirurgie du sportif (arthroscopie du genou), a eu l’opportunité de se former dans plusieurs centres de référence entre la Suisse et la France. Après avoir débuté ses études médicales à Lyon, il débute son parcours en Suisse et parfaire également sa formation au CHU de Grenoble et de Lyon.
Afin de se perfectionner davantage, Alexandre CECH s’est rendu au Centre orthopédique Paul Santy, à Lyon, pour effectuer un « fellowship » en chirurgie de l’arthrose. Le fellowship, aussi appelé « formation complémentaire », permet de se spécialiser dans un domaine médical pointu. Cette formation est en lien avec le programme de spécialité.
Il y a-t-il des interventions particulièrement exigeantes ?
« De façon générale toutes les interventions sont exigeantes que ce soit en traumatologie osseuse ou en chirurgie programmée. Cela se prépare en amont du jour j au bloc opératoire et ce dès la première consultation. Le but est de créer une stratégie opératoire la plus rigoureuse possible. Les opérations de traumatologie, moins reproductibles que les interventions programmées, nécessitent également un bon savoir-faire. Par exemple, certaines interventions du calcanéum, l’os formant notre talon et sur lequel repose l’ensemble du corps, sont très délicates. Elles demandent une grande maîtrise technique. »
Pourquoi Annonay ?
« J’ai rejoint le Centre Hospitalier d’Ardèche Nord car ma famille est lyonnaise, je souhaitais rester proche de Lyon et intégrer un Centre Hospitalier. Pour l’opportunité et par sa situation géographique, Annonay est idéal. J’ai d’ailleurs eu l’opportunité de découvrir le territoire lors d’un week-end en famille avant ma prise de fonction. L’Ardèche, c’est des paysages, mais pas uniquement. C’est aussi des vignobles avec des produits du terroir. »
Le docteur Rabah DAHMANI revient brièvement sur sa formation et ses spécialités et répond à nos questions sur les différents projets qu’il a pu mettre en place au Centre Hospitalier de Châteauroux. Un accueil tout aussi chaleureux.
Quel a été votre cursus, pour devenir médecin ?
« Après des études chirurgicales à l’UFR Saint-Antoine (Université Paris VI) entre 1988 et 1995, j’ai obtenu un diplôme de spécialisation en chirurgie digestive puis une qualification en chirurgie générale. J’ai exercé ensuite en tant qu’attaché au CHU d’Avicenne et pendant près de 5 ans en chirurgie en tant que médecin adjoint spécialiste dans une structure privée, avant d’opter pour des remplacements et enfin pour la stabilité en intégrant le CH de Châteauroux en 2006.
Je réalise toute la chirurgie digestive courante, aussi bien par voie classique que par voie coelioscopique.
Je suis, par ailleurs, assez impliqué dans la chirurgie ambulatoire avec une prédilection pour la pariétologie, la cholécystectomie, la proctologie avec le traitement par radiofréquence des hémorroïdes, mais aussi la dermatologie chirurgicale pour laquelle j’ai obtenu un DIU de lUuniversité de Versailles.
J’ai enfin, une grande expertise dans la gastrostomie percutanée ambulatoire sous contrôle radiologique et anesthésie locale dont les indications sont très larges. A côté de cette activité chirurgicale, j’ai réalisé différentes missions humanitaires notamment pour “Médecins du monde” et “Médecins Sans Frontières“ (MSF) ».
Pourquoi le centre hospitalier d’ardeche nord ?
« Je ne connaissais pas le Centre Hospitalier d’Ardèche Nord. Cherchant un hôpital de proximité, proche d’une grande ville et d’un aéroport, j’ai commencé à effectuer un remplacement au CHA. Rapidement, j’ai été convaincu par la qualité du plateau technique et l’accueil chaleureux de l’équipe ».
Originaire de Madagascar, le docteur Mamy Ramanantsoa exerce en médecine interne depuis 22 ans. Avec le sourire il se prête aimablement au petit jeu des questions/réponses.
Quel est votre parcours ?
« Je suis arrivé au Centre Hospitalier d’Ardèche Nord en service de Médecine Interne le 06 septembre 2021. Avant cela, j’étais médecin interniste au Centre Hospitalier de Nevers durant 13 ans. J’ai réalisé mon internat au CHU de Dijon en 1999. »
En quoi consiste la spécialité de médecine interne ?
« La spécialité est relativement jeune en France. Elle est reconnue depuis 1970. La médecine interne s’interesse à une recherche de diagnostic et une prise en charge globale de la personne, parfois à partir d’un premier symptôme apparemment isolé. La spécialité s’occupe de ce fait d’une multitude de pathologies différentes, avec une prédilection pour les maladies systémiques et auto-immunes.
La médecine interne est par essence une médecine hospitalière. C’est aussi une médecine de recours. Le recrutement de nos patients (hospitalisés) vient en grande partie des Urgences. Ensuite viennent les patients adressés par les médecins traitants, nos consultations externes et enfin des autres spécialités ou services internes de l’Etablissement.
Nous nous occupons beaucoup des patients hospitalisés en post-urgence. Dans le cadre de l’hospitalisation, nous travaillons avec toutes les spécialités et équipes médicales des autres services spécialisés de l’hôpital, sauf peut-être la pédiatrie. Cette médecine hospitalière nécessite une certaine transversalité. D’ailleurs, il y a un livre connu de tous les internistes, “Diagnostics difficiles en médecine interne”, la dernière édition sous la direction du Professeur Pascal SEVE de Lyon Sud, essayant à la fois d’être complet et pratique devant les grands symptômes de la pathologie systémique ou des anomalies biologiques d’interprétation complexe. »
Pourquoi Annonay ?
« Souhaitant me rapprocher de Lyon pour des raisons familiales, j’ai sollicité mes confrères lyonnais afin d’avoir quelques recommandations sur les établissements aux alentours. C’est un professeur de médecine interne, le Professeur Pascal SEVE, qui m’a orienté vers le Centre Hospitalier d’Ardèche Nord. La ville d’Annonay est à proximité de Lyon et le personnel de l’établissement accueillant ».
Zoom sur nos métiers
Diététicienne au centre hospitalier !
Mise en place d’un régime alimentaire particulier, lutte contre la dénutrition, éducation thérapeutique du patient : la diététique fait partie intégrante des soins et relève d’une prescription médicale. Les 3 Diététiciennes du Centre Hospitalier d’Ardèche Nord, Amandine PLAGNAT, Jacqueline RUNET et Sophie TEYSSIER, travaillent auprès des patients en étroite collaboration avec les équipes des services de soins.
Un accompagnement nutritionnel sur mesure
« Intervenir au plus tôt dans le parcours de soins est l’un de nos objectifs, souligne Jacqueline RUNET. Notre intervention auprès du patient consiste à évaluer précisément sa situation : comment est son appétit ? Pense-t-il se nourrir suffisamment ? … Parler alimentation, c’est parler de ses habitudes de vie. L’écoute est essentielle. En accord avec le patient, nous voyons ce qui va être mis en place durant le séjour pour améliorer ses apports alimentaires en fonction des besoins nutritionnels estimés. Nous favorisons les apports alimentaires naturels mais nous pouvons avoir recours, si nécessaire, à des compléments hyperprotéinés et/ou hypercaloriques, ou à la nutrition artificielle. Des bilans caloriques et protéiques sont également réalisés après que les Aides-Soignantes aient rempli des fiches d’ingestas dans le dossier informatisé. Cela permet d’ajuster la prise en charge diététique. »
Le patient, partenaire de sa prise en charge
« De nombreuses pathologies cardio-vasculaires, rénales, digestives, obésité ou encore le diabète, nécessitent la mise en place d’un régime alimentaire spécifique, explique Sophie TEYSSIER. Une consultation d’une heure permet de faire le point avec le patient, de lui apporter des conseils et d’établir des nouvelles règles diététiques à adopter au quotidien afin d’amorcer un suivi personnalisé. Il ne s’agit pas d’être directif, mais de s’assurer de la motivation du patient à réaliser ces changements en négociant avec lui des objectifs acceptables et réalisables. L’enjeu est de préserver la qualité de vie tout en respectant l’apport nutritionnel nécessaire. »
Rendre le patient acteur de sa prise en charge, c’est le sens des ateliers d’éducation thérapeutique animés en équipe pluridisciplinaire.
Les actions d’éducation nutritionnelle et de prévention constituent une part importante du rôle du Diététicien. Elles s’adressent à des personnes hospitalisées et à des personnes extérieures sous prescription d’un Médecin du CHAN.
L’objectif est de rééduquer le patient sur sa manière de s’alimenter en fonction de sa pathologie, cela peut consister aussi en des interventions de prévention sur l’alimentation auprès de femmes enceintes, par exemple.
L’application « My DIABBY », plateforme française de suivi du diabète gestationnel, permet aux patientes de rester connectées à l’équipe médicale qui peut accéder de manière sécurisée à leur dossier à leur relevé d’auto-surveillance glycémique. Les patiente peuvent également adresser un message.
Le regime alimentaire comme traitement
Pour conserver un bon état physique en dialyse, il est essentiel de bien se nourrir et d’avoir une alimentation variée et équilibrée. Cependant, certains constituants des aliments que le rein élimine lorsqu’il fonctionne normalement peuvent s’accumuler dans l’organisme et provoquer divers problèmes de santé. Certaines règles diététiques doivent être adaptées en fonction des besoins nutritionnels des patients, de la dialyse qu’ils reçoivent, de leur éventuelle fonction rénale résiduelle et de leurs résultats biologiques.
« En hémodialyse, certains aliments sont à limiter, comme le potassium qui est un minéral très présent dans l’alimentation. L’apport hydrique est également contrôlé », conclut Amandine PLAGNAT.
Les coulisses des archives du centre hospitalier d’Ardèche Nord
Au Centre Hospitalier, les quatre archivistes, Delphine, Véronique, Corinne et Loïc, classent, rangent, conservent, transmettent les dossiers médicaux des patients dans les différents services d’hospitalisations et de consultations. Les dossiers sont chronologiquement classés dans des rayonnages mobiles sur 1 000 mètres linéaires pour un total d’environ 50 000 dossiers conservés dans l’établissement. Les demandes d’accès aux dossiers médicaux des patients ou des ayants droits, sont également pris en charge en lien avec les Représentants Des Usagers (R.D.U). Le respect de la confidentialité et le secret professionnel sont de rigueur.
Les archivistes du Centre Hospitalier se nomment eux-mêmes… les invisibles. Ils ont accepté de raconter à quoi ressemble leur quotidien avec passion.
Les missions de tous les archivistes s’organisent autour des cinq « C » de la chaîne archivistique. D’abord, collecter les archives. Ensuite, les classer, puis les conserver, avant de les communiquer. En dernier lieu, contrôler leur gestion et leur conservation. « C’est effectivement autour de ces cinq étapes que s’articule notre quotidien, souligne Loïc DECORME, archiviste depuis 10 ans.
L’archiviste, gardien de la mémoire
Le dossier médical contient toutes les informations que collecte chaque professionnel sur la santé d’un patient à l’occasion d’une consultation ou d’une hospitalisation, par exemple. Pour assurer le suivi des traitements et des soins ou tout simplement pour établir un diagnostic, l’ensemble de ces données est consigné et conservé dans ce fameux dossier médical. Selon le cas, le dossier médical peut notamment contenir : les résultats d’examens sanguins, biologiques ou autres ; les comptes-rendus des consultations, des opérations ou des hospitalisations ; les protocoles de soins et les prescriptions thérapeutiques ; ou encore l’ensemble des résultats d’examens de laboratoire réalisés avant, pendant et après une intervention chirurgicale, ainsi que les radiographies et examens effectués à cette occasion (échographies, scanner, IRM).
« Mon rôle est de classer tous ces documents par catégories dans le dossier médical du patient. Cela représente une quantité d’information innombrable. Le but essentiel est de pouvoir retrouver le document souhaité et cela quelle que soit la personne qui recherche cette information et quelle que soit la durée entre la date de production du document et la date de recherche. Autrement dit, on trie, on classe, on conserve de telle manière qu’une autre personne dans 1 an, dans 10 ans puisse retrouver une information facilement », explique Véronique NEE, archiviste depuis 6 ans.
« Nous obéissons à des règles bien précises. Les documents médicaux sont conservés 20 ans après le dernier passage d’un patient, 28 ans pour un enfant et à vie pour une maladie héréditaire », rajoute Loïc DECORME. Cela en fait du papier à conserver. Si l’on rassemble les dossiers médicaux entreposés sur l’établissement et à l’extérieur, on cumule plus de 2,6 kilomètres de lignages. Par manque de place, une partie des documents, souvent les moins sensibles, sont gérés par un prestataire extérieur basé à Maclas. Une navette livre ces dossiers médicaux une fois par jour, à 13h30, lorsque les services en font la demande. Pour les Urgences la navette livre les dossiers médicaux en 2 heures seulement.
Lorsqu’il s’agit d’un dossier médical conservé au sein des archives de l’établissement, il n’est pas rare de croiser les chariots dans les couloirs de l’établissement puisqu’il assure aussi la transmission des documents. Ils sont notamment en relation permanente avec les secrétaires médicales, les agents du Bureau Des Entrées (B.D.E) et le personnel des Urgences.
« Nous devons être en bonne forme physique car c’est un métier dans lequel on est amené à être très mobile », explique Corinne BUCHAILLOT, archiviste depuis 3 ans.
Une élimination des archives respectueuse de l’environnement
Tous les documents ne sont pas à conserver à long terme du fait de leur nature et de leur valeur informative. Il convient donc de distinguer les archives à conserver de celles à éliminer. Un travail d’optimisation du fonctionnement et de gestion des archives a été mené en ce sens. Les dossiers médicaux des personnes décédées sont par exemple conservés au sein même de l’établissement afin de pouvoir les détruire plus facilement à la fin de la durée légale de conservation. La destruction de ces documents confidentiels requiert donc un respect des règles. Dans le cas où la destruction des documents est souhaitée, l’aval du service des archives départementales est nécessaire. La demande s’effectue par l’intermédiaire d’un bordereau qui comprend la description des documents et le métrage linéaire qu’ils occupent. L’élimination des archives médicales nécessite de plus la signature du représentant du corps médical, le DIM, qui vérifie s’il n’y a pas d’avis contraire ou de contentieux sur les dossiers médicaux à éliminer. Seul un prestataire spécialisé et agréé peut se charger de la destruction des archives dans le secret professionnel.
L’élimination des archives a généralement lieu une fois par an, ce qui représente 256 dossiers détruits en 2020, soit 2 tonnes. Environ 600 dossiers seront détruits en 2021. Ces éliminations donnent lieu à un recyclage. D’un côté, le papier est ainsi recyclé et revalorisés. De l’autre, les clichés radiologiques qui contiennent des sels d’argent toxiques et du mercure sont aussi recyclés et revalorisés par le prestataire RHONE ALPES ARGENT.
L’archiviste, ce gardien de la mémoire…