Portraits des agents du CHAN
Internes en pharmacie
Au Centre Hospitalier d’Ardèche Nord, deux jeunes internes en pharmacie, Ludivine VERGNAUD et Myriam SOUIFI, toutes deux originaires de Lyon, s’immergent au sein de leur premier stage en tant qu’internes. Leur choix s’est porté sur cet établissement pour découvrir toutes les subtilités de la pharmacie hospitalière.
Ludivine, qui a réalisé son externat à l’hôpital Lyon Sud Henry Gabrielle à Saint-Genis-Laval, est désormais rattachée à la faculté de Grenoble, en pharmacie. Ludivine s’est orientée vers le médical, contrairement à ses proches qui évoluent dans le domaine de l’ingénierie. Son expérience passée lui a permis de s’immerger dans des stages variés, notamment en Pharmacie à Usage Intérieur (PUI) où elle a pu en découvrir le fonctionnement lors de son externat.
Actuellement, au CHAN, elle supervise les dispositifs médicaux et la stérilisation, veillant scrupuleusement au contrôle des autoclaves, ces machines essentielles à la stérilisation des instruments médicaux.
Pour Ludivine, ces premiers jours sont marqués par la densité d’informations à absorber. Depuis le 2 novembre, elle s’est investie dans des tâches à responsabilités : de la commande des implants de cataracte, à la matériovigilance des dispositifs médicaux, en passant par la supervision des autoclaves, un travail diversifié qui demande de la rigueur : « La matériovigilance nécessite une surveillance accrue des incidents ou des risques d’incidents sur l’utilisation des dispositifs médicaux », explique-t-elle
« Rendre le patient acteur de sa prise en charge »
Myriam, quant à elle, a opté pour la pharmacie clinique, opérant principalement en gériatrie et aux urgences, collaborant étroitement avec les médecins et l’équipe paramédicale lors des réunions pluridisciplinaires. Après avoir effectué plusieurs stages en officine au cours de ses études, elle découvre, avec enthousiasme, le CHAN, appréciant particulièrement le travail d’équipe, les échanges et les discussions approfondies autour des cas cliniques. Elle s’implique aussi dans des séances d’éducation thérapeutique. Ce contact direct avec les patient lui a fait découvrir l’importance de la communication et de la compréhension des traitements. « Prendre le temps d’expliquer, de vulgariser l’information et d’apporter une écoute permet au patient de mieux comprendre et de le rendre acteur de sa prise en charge », détaille Myriam.
Avant d’accéder à leur internat, ces jeunes étudiantes ont eu la possibilité d’occuper un poste d’assistant hospitalo-universitaire (Faisant Fonction d’Interne). Myriam a ainsi saisi cette opportunité, effectuant un stage enrichissant au Centre Hospitalier de Bourgoin, explorant le domaine de la chimiothérapie.
« Je voulais fusionner cette passion pour la science avec un engagement centré sur l’humain »
Toutes deux sont motivées par une passion commune pour la science et l’aspect humain de la profession pharmaceutique. Ludivine et Myriam ont trouvé dans cette voie une fusion parfaite entre leurs intérêts scientifiques et leur désir d’apporter une aide aux personnes. « La sensibilité scientifique de mon père, chercheur à l’INSA de Lyon, m’a été transmise, et je voulais
fusionner cette passion pour la science avec un engagement centré sur l’humain », précise Myriam.
Le choix d’Annonay pour ce stage en pharmacie hospitalière s’est avéré être une décision pratique pour Ludivine et Myriam, mais pas que. Elles recherchaient une proximité avec leur famille mais elles ont été aussi séduites par les recommandations positives des anciens internes concernant la qualité des stages dans cette discipline, à Annonay.
La formation pour devenir pharmacienne s’étend sur neuf ans, combinant cinq années d’études universitaires et quatre années d’internat. Pendant cette période d’apprentissage, les étudiantes explorent divers domaines allant des dispositifs médicaux à la pharmacie clinique, en passant par la préparation et le contrôle (comme les préparations magistrales/hospitalières ou encore les poches de chimiothérapie ou de nutrition), offrant ainsi une vision complète de leur futur métier.
Cadre supérieur du pôle medico-technique, et du bloc opératoire, des consultations externes en chirurgie, de la chirurgie et de l’ACHA.
Olivier Tillier, 53 ans, possède une expérience professionnelle diversifiée dans le domaine de la santé. Originaire de Bourgogne, il a travaillé dans différents secteurs de la santé, démontrant ainsi sa curiosité et son dévouement envers les soins. Il a débuté sa carrière en tant qu’infirmier à Roanne en 1993, puis a poursuivi son parcours en tant qu’Infirmier Anesthésiste Diplômé d’État (IADE) après avoir passé par l’hôpital d’instruction des Armées Bégin et l’hôpital de Nevers.
« Je suis passionné par les sports aquatiques et j’adore passer du temps à la mer »
Sa carrière l’a également mené vers des rôles de cadre de santé et de cadre supérieur, où il a continué à influencer positivement les pratiques de soins. Durant son temps libre, Olivier est un passionné de sports aquatiques. Il se rend régulièrement à la mer ou dans des points d’eau à proximité pour pratiquer ses activités favorites. En plus de sa carrière hospitalière, il a également été actif en tant que secouriste pour la Croix-Rouge et infirmier pour le SDIS, intervenant lors d’événements sportifs tels que les courses de formule 1 à Magny-Cours et les courses de motos au Bol d’or. Récemment, il a également obtenu un master 2 en Droit, économie, gestion et management des pôles hospitaliers à Lyon 3.
Médecin polyvalent en médecine interne
Guillaume MARCINIAK est référent pour les internes, il facilite l’accueil, les accompagne tout au long de l’année
Ses mots clés : #proximité #bienveillance #accueil
Guillaume, âgé de 29 ans, est un médecin polyvalent récemment intégré au service de médecine D du Centre Hospitalier Ardéchois du Nord. Il a commencé son poste le 2 novembre dernier, juste après avoir terminé son internat le 1er novembre. Son parcours professionnel est étroitement lié au Centre Hospitalier Ardéchois du Nord, où il a passé deux années en tant qu’interne. Durant cette période, il a exercé dans différents services tels que les urgences, la pédiatrie, la médecine D et la cardiologie. C’est au fil de ces expériences qu’il a développé un attachement particulier à la ville d’Annonay.
Originaire du nord de la France, précisément de Beauvais, Guillaume a découvert Annonay lors de ses divers stages d’internat. Cette découverte a été déterminante dans son choix de s’installer dans la région. Diplômé de la Faculté de Saint-Étienne, ses études l’ont préparé à devenir un médecin complet et polyvalent. Cependant, il a décidé de se spécialiser davantage en se formant en diabétologie.
Guillaume se montre enthousiaste à l’idée de débuter les consultations en diabétologie dès le début de l’année 2024. En collaboration avec le Dr. Christine FOREL, il compte élargir l’offre de soins en diabétologie proposée à la population, en mettant en place des consultations, des services d’hôpital de jour, des hospitalisations et des programmes d’éducation thérapeutique.
Actuellement, il occupe également le poste de responsable des internes, en collaboration avec le Dr. Ilyes SELMANI. Son rôle est d’accueillir et d’accompagner les nouveaux internes tout au long de l’année, en répondant à leurs questions et en favorisant leur intégration au sein de l’établissement. Il joue également un rôle de médiateur dans les relations avec la mairie, contribuant ainsi à faire découvrir le territoire et à susciter l’intérêt de certains à s’installer dans la région.
Au-delà de son rôle à l’hôpital, Guillaume s’investit activement au sein de diverses instances de l’établissement, telles que la Commission Médicale d’Établissement (CME) et la Commission de l’Organisation de la Permanence des Soins (COPS). Son objectif est de maintenir cet engagement à long terme à l’hôpital, en contribuant à son amélioration continue et en portant des projets novateurs.
Animatrice en EHPAD
Et voilà les résidents sont là, à nouveau réunis pour une séance d’animation attendue : un quiz ! À la baguette, Katyba Daddi, l’animatrice du Clos des Vignes, enthousiaste, généreuse, passionnée !
Dire que c’est le hasard qui a conduit Katyba à exercer ce métier… Après tout, qui en a le désir à 18 ans ? Elle préparait l’entrée en école d’infirmière quand une annonce de recherche d’une animatrice en Ehpad la conduit devant un jury pour postuler.
« DES MOMENTS FORTS QUI POUSSENT VERS L’AVANT »
Elle est si convaincante que l’essai se transforme de suite en CDD ! Le temps faisant son œuvre, Katyba est touchée par la passion du travail auprès des résidents. « Nous devons accompagner les résidents du mieux qu’on peut avec de l’empathie, de la bienveillance, de la patience, de l’écoute et surtout beaucoup d’humour ! »
Et précise « On ne sait jamais comment une animation va se passer et d’ailleurs cela ne se déroule jamais comme on l’a prévue. Cela en fait le charme ! »
Mais, surtout, Katyba avoue avec émotion que la gratitude, les retours affectueux des résidents sont « des moments forts qui poussent vers l’avant ».
Convaincue que l’animation en ehpad est le prolongement des soins pour le corps et la tête.
Animateur en EHPAD
Nous avons rencontré Jérôme ALLEON, jeune animateur d’EHPAD qui prend son métier avec tout le cœur nécessaire.
« c’est un lieu de vie avant tout »
Comment peut-on choisir d’être animateur en Ehpad ?
Après avoir passé le Bafa (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) à 17 ans, il a obtenu un brevet d’état sportif puis un diplôme d’animation socio-culturelle. Il a exercé pendant sept ans dans les secteurs enfance et adolescence en collège et en association.
« C’est dans ces fonctions que j’ai développées des projets intergénérationnels avec des Mapa (maisons d’accueil pour personnes âgées), réalise-t-il rétrospectivement. La rencontre avec des personnes âgées a été un déclic pour une réorientation. Depuis quatre ans, j’exerce dans ce milieu qui me ravit ! »
« ON JARDINE, ON FAIT LA FETE, ON RIT, ON JOUE… »
Car oui un Ehpad est un lieu de vie. « On jardine, on fait la fête, on goûte, on prend le café, on fait à manger, on rit, on s’amuse, on joue, on apprend, on écoute, on danse… », énumère sans fin l’animateur.
Jérôme reprend son grand sourire quand il évoque le souvenir de son premier voyage de vacances avec des résidents : « Ce fut un moment très fort de liens nouveaux ; on ne part pas en vacances avec n’importe qui ! Un moment magique pour moi et les résidents ; une émotion décuplée ! Même si le retour est difficile… comme tous les retours de vacances ! »
Chirurgien viscéral et digestif, chef du pôle chirurgie, anesthésie, mère-enfant
Le docteur Rabah DAHMANI revient brièvement sur sa formation et ses spécialités et répond à nos questions sur les différents projets qu’il a pu mettre en place au Centre Hospitalier de Châteauroux. Un accueil tout aussi chaleureux.
Quel a été votre cursus, pour devenir médecin ?
« Après des études chirurgicales à l’UFR Saint-Antoine (Université Paris VI) entre 1988 et 1995, j’ai obtenu un diplôme de spécialisation en chirurgie digestive puis une qualification en chirurgie générale. J’ai exercé ensuite en tant qu’attaché au CHU d’Avicenne et pendant près de 5 ans en chirurgie en tant que médecin adjoint spécialiste dans une structure privée, avant d’opter pour des remplacements et enfin pour la stabilité en intégrant le CH de Châteauroux en 2006.
Je réalise toute la chirurgie digestive courante, aussi bien par voie classique que par voie coelioscopique.
Je suis, par ailleurs, assez impliqué dans la chirurgie ambulatoire avec une prédilection pour la pariétologie, la cholécystectomie, la proctologie avec le traitement par radiofréquence des hémorroïdes, mais aussi la dermatologie chirurgicale pour laquelle j’ai obtenu un DIU de lUuniversité de Versailles.
J’ai enfin, une grande expertise dans la gastrostomie percutanée ambulatoire sous contrôle radiologique et anesthésie locale dont les indications sont très larges. A côté de cette activité chirurgicale, j’ai réalisé différentes missions humanitaires notamment pour “Médecins du monde” et “Médecins Sans Frontières“ (MSF) ».
Pourquoi le centre hospitalier d’ardeche nord ?
« Je ne connaissais pas le Centre Hospitalier d’Ardèche Nord. Cherchant un hôpital de proximité, proche d’une grande ville et d’un aéroport, j’ai commencé à effectuer un remplacement au CHA. Rapidement, j’ai été convaincu par la qualité du plateau technique et l’accueil chaleureux de l’équipe ».
Médecine interne
Originaire de Madagascar, le docteur Mamy Ramanantsoa exerce en médecine interne depuis 22 ans. Avec le sourire il se prête aimablement au petit jeu des questions/réponses.
Quel est votre parcours ?
« Je suis arrivé au Centre Hospitalier d’Ardèche Nord en service de Médecine Interne le 06 septembre 2021. Avant cela, j’étais médecin interniste au Centre Hospitalier de Nevers durant 13 ans. J’ai réalisé mon internat au CHU de Dijon en 1999. »
En quoi consiste la spécialité de médecine interne ?
« La spécialité est relativement jeune en France. Elle est reconnue depuis 1970. La médecine interne s’interesse à une recherche de diagnostic et une prise en charge globale de la personne, parfois à partir d’un premier symptôme apparemment isolé. La spécialité s’occupe de ce fait d’une multitude de pathologies différentes, avec une prédilection pour les maladies systémiques et auto-immunes.
La médecine interne est par essence une médecine hospitalière. C’est aussi une médecine de recours. Le recrutement de nos patients (hospitalisés) vient en grande partie des Urgences. Ensuite viennent les patients adressés par les médecins traitants, nos consultations externes et enfin des autres spécialités ou services internes de l’Etablissement.
Nous nous occupons beaucoup des patients hospitalisés en post-urgence. Dans le cadre de l’hospitalisation, nous travaillons avec toutes les spécialités et équipes médicales des autres services spécialisés de l’hôpital, sauf peut-être la pédiatrie. Cette médecine hospitalière nécessite une certaine transversalité. D’ailleurs, il y a un livre connu de tous les internistes, “Diagnostics difficiles en médecine interne”, la dernière édition sous la direction du Professeur Pascal SEVE de Lyon Sud, essayant à la fois d’être complet et pratique devant les grands symptômes de la pathologie systémique ou des anomalies biologiques d’interprétation complexe. »
Pourquoi Annonay ?
« Souhaitant me rapprocher de Lyon pour des raisons familiales, j’ai sollicité mes confrères lyonnais afin d’avoir quelques recommandations sur les établissements aux alentours. C’est un professeur de médecine interne, le Professeur Pascal SEVE, qui m’a orienté vers le Centre Hospitalier d’Ardèche Nord. La ville d’Annonay est à proximité de Lyon et le personnel de l’établissement accueillant ».
Zoom sur nos métiers
Diététicienne au centre hospitalier !
Mise en place d’un régime alimentaire particulier, lutte contre la dénutrition, éducation thérapeutique du patient : la diététique fait partie intégrante des soins et relève d’une prescription médicale. Les 3 Diététiciennes du Centre Hospitalier d’Ardèche Nord, Amandine PLAGNAT, Jacqueline RUNET et Sophie TEYSSIER, travaillent auprès des patients en étroite collaboration avec les équipes des services de soins.
Un accompagnement nutritionnel sur mesure
« Intervenir au plus tôt dans le parcours de soins est l’un de nos objectifs, souligne Jacqueline RUNET. Notre intervention auprès du patient consiste à évaluer précisément sa situation : comment est son appétit ? Pense-t-il se nourrir suffisamment ? … Parler alimentation, c’est parler de ses habitudes de vie. L’écoute est essentielle. En accord avec le patient, nous voyons ce qui va être mis en place durant le séjour pour améliorer ses apports alimentaires en fonction des besoins nutritionnels estimés. Nous favorisons les apports alimentaires naturels mais nous pouvons avoir recours, si nécessaire, à des compléments hyperprotéinés et/ou hypercaloriques, ou à la nutrition artificielle. Des bilans caloriques et protéiques sont également réalisés après que les Aides-Soignantes aient rempli des fiches d’ingestas dans le dossier informatisé. Cela permet d’ajuster la prise en charge diététique. »
Le patient, partenaire de sa prise en charge
« De nombreuses pathologies cardio-vasculaires, rénales, digestives, obésité ou encore le diabète, nécessitent la mise en place d’un régime alimentaire spécifique, explique Sophie TEYSSIER. Une consultation d’une heure permet de faire le point avec le patient, de lui apporter des conseils et d’établir des nouvelles règles diététiques à adopter au quotidien afin d’amorcer un suivi personnalisé. Il ne s’agit pas d’être directif, mais de s’assurer de la motivation du patient à réaliser ces changements en négociant avec lui des objectifs acceptables et réalisables. L’enjeu est de préserver la qualité de vie tout en respectant l’apport nutritionnel nécessaire. »
Rendre le patient acteur de sa prise en charge, c’est le sens des ateliers d’éducation thérapeutique animés en équipe pluridisciplinaire.
Les actions d’éducation nutritionnelle et de prévention constituent une part importante du rôle du Diététicien. Elles s’adressent à des personnes hospitalisées et à des personnes extérieures sous prescription d’un Médecin du CHAN.
L’objectif est de rééduquer le patient sur sa manière de s’alimenter en fonction de sa pathologie, cela peut consister aussi en des interventions de prévention sur l’alimentation auprès de femmes enceintes, par exemple.
L’application « My DIABBY », plateforme française de suivi du diabète gestationnel, permet aux patientes de rester connectées à l’équipe médicale qui peut accéder de manière sécurisée à leur dossier à leur relevé d’auto-surveillance glycémique. Les patiente peuvent également adresser un message.
Le regime alimentaire comme traitement
Pour conserver un bon état physique en dialyse, il est essentiel de bien se nourrir et d’avoir une alimentation variée et équilibrée. Cependant, certains constituants des aliments que le rein élimine lorsqu’il fonctionne normalement peuvent s’accumuler dans l’organisme et provoquer divers problèmes de santé. Certaines règles diététiques doivent être adaptées en fonction des besoins nutritionnels des patients, de la dialyse qu’ils reçoivent, de leur éventuelle fonction rénale résiduelle et de leurs résultats biologiques.
« En hémodialyse, certains aliments sont à limiter, comme le potassium qui est un minéral très présent dans l’alimentation. L’apport hydrique est également contrôlé », conclut Amandine PLAGNAT.
Les coulisses des archives du centre hospitalier d’Ardèche Nord
Au Centre Hospitalier, les quatre archivistes, Delphine, Véronique, Corinne et Loïc, classent, rangent, conservent, transmettent les dossiers médicaux des patients dans les différents services d’hospitalisations et de consultations. Les dossiers sont chronologiquement classés dans des rayonnages mobiles sur 1 000 mètres linéaires pour un total d’environ 50 000 dossiers conservés dans l’établissement. Les demandes d’accès aux dossiers médicaux des patients ou des ayants droits, sont également pris en charge en lien avec les Représentants Des Usagers (R.D.U). Le respect de la confidentialité et le secret professionnel sont de rigueur.
Les archivistes du Centre Hospitalier se nomment eux-mêmes… les invisibles. Ils ont accepté de raconter à quoi ressemble leur quotidien avec passion.
Les missions de tous les archivistes s’organisent autour des cinq « C » de la chaîne archivistique. D’abord, collecter les archives. Ensuite, les classer, puis les conserver, avant de les communiquer. En dernier lieu, contrôler leur gestion et leur conservation. « C’est effectivement autour de ces cinq étapes que s’articule notre quotidien, souligne Loïc DECORME, archiviste depuis 10 ans.
L’archiviste, gardien de la mémoire
Le dossier médical contient toutes les informations que collecte chaque professionnel sur la santé d’un patient à l’occasion d’une consultation ou d’une hospitalisation, par exemple. Pour assurer le suivi des traitements et des soins ou tout simplement pour établir un diagnostic, l’ensemble de ces données est consigné et conservé dans ce fameux dossier médical. Selon le cas, le dossier médical peut notamment contenir : les résultats d’examens sanguins, biologiques ou autres ; les comptes-rendus des consultations, des opérations ou des hospitalisations ; les protocoles de soins et les prescriptions thérapeutiques ; ou encore l’ensemble des résultats d’examens de laboratoire réalisés avant, pendant et après une intervention chirurgicale, ainsi que les radiographies et examens effectués à cette occasion (échographies, scanner, IRM).
« Mon rôle est de classer tous ces documents par catégories dans le dossier médical du patient. Cela représente une quantité d’information innombrable. Le but essentiel est de pouvoir retrouver le document souhaité et cela quelle que soit la personne qui recherche cette information et quelle que soit la durée entre la date de production du document et la date de recherche. Autrement dit, on trie, on classe, on conserve de telle manière qu’une autre personne dans 1 an, dans 10 ans puisse retrouver une information facilement », explique Véronique NEE, archiviste depuis 6 ans.
« Nous obéissons à des règles bien précises. Les documents médicaux sont conservés 20 ans après le dernier passage d’un patient, 28 ans pour un enfant et à vie pour une maladie héréditaire », rajoute Loïc DECORME. Cela en fait du papier à conserver. Si l’on rassemble les dossiers médicaux entreposés sur l’établissement et à l’extérieur, on cumule plus de 2,6 kilomètres de lignages. Par manque de place, une partie des documents, souvent les moins sensibles, sont gérés par un prestataire extérieur basé à Maclas. Une navette livre ces dossiers médicaux une fois par jour, à 13h30, lorsque les services en font la demande. Pour les Urgences la navette livre les dossiers médicaux en 2 heures seulement.
Lorsqu’il s’agit d’un dossier médical conservé au sein des archives de l’établissement, il n’est pas rare de croiser les chariots dans les couloirs de l’établissement puisqu’il assure aussi la transmission des documents. Ils sont notamment en relation permanente avec les secrétaires médicales, les agents du Bureau Des Entrées (B.D.E) et le personnel des Urgences.
« Nous devons être en bonne forme physique car c’est un métier dans lequel on est amené à être très mobile », explique Corinne BUCHAILLOT, archiviste depuis 3 ans.
Une élimination des archives respectueuse de l’environnement
Tous les documents ne sont pas à conserver à long terme du fait de leur nature et de leur valeur informative. Il convient donc de distinguer les archives à conserver de celles à éliminer. Un travail d’optimisation du fonctionnement et de gestion des archives a été mené en ce sens. Les dossiers médicaux des personnes décédées sont par exemple conservés au sein même de l’établissement afin de pouvoir les détruire plus facilement à la fin de la durée légale de conservation. La destruction de ces documents confidentiels requiert donc un respect des règles. Dans le cas où la destruction des documents est souhaitée, l’aval du service des archives départementales est nécessaire. La demande s’effectue par l’intermédiaire d’un bordereau qui comprend la description des documents et le métrage linéaire qu’ils occupent. L’élimination des archives médicales nécessite de plus la signature du représentant du corps médical, le DIM, qui vérifie s’il n’y a pas d’avis contraire ou de contentieux sur les dossiers médicaux à éliminer. Seul un prestataire spécialisé et agréé peut se charger de la destruction des archives dans le secret professionnel.
L’élimination des archives a généralement lieu une fois par an, ce qui représente 256 dossiers détruits en 2020, soit 2 tonnes. Environ 600 dossiers seront détruits en 2021. Ces éliminations donnent lieu à un recyclage. D’un côté, le papier est ainsi recyclé et revalorisés. De l’autre, les clichés radiologiques qui contiennent des sels d’argent toxiques et du mercure sont aussi recyclés et revalorisés par le prestataire RHONE ALPES ARGENT.
L’archiviste, ce gardien de la mémoire…